Cinq et sept personnes ont été respectivement tuées lundi et mardi dans les villages de Mayolo et Andasia, a indiqué à l'AFP Innocent Madaku Ndala, chef du secteur de Banyali Kilo.
"Nous venons d'enterrer toutes ces personnes" dans leurs villages respectifs, a-t-il ajouté.
Les villages sont situés non loin d'une mine d'or artisanale, à environ 50 km de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri.
Comme la majorité des précédentes tueries dans ce territoire, ces deux dernières attaques ont été attribuées aux miliciens de la secte ethnico-mystique Coopérative pour le développement du Congo (Codeco).
Ce groupe armé prétend défendre les membres de la communauté Lendu.
Depuis décembre 2017, des violences dans la province de l’Ituri ont fait "près de 1 .000 morts et un demi-million de déplacés", selon un rapport du centre d'analyse politique International Crisis Group (ICG) publié le 15 juillet.
Il s'agit de "crimes contre l'humanité" d'après la Haute-commissaire aux Droits de l'Homme des Nations unies, Michelle Bachelet.
La région aurifère de l'Ituri avait déjà été ensanglantée entre 1999 et 2003 par un conflit entre les milices des deux communautés Lendu et Hema, instrumentalisé par l'Ouganda voisin. Bilan : des dizaines de milliers de morts.
Les violences ont repris pour des motifs obscurs fin 2017, sans que cette fois l'Ouganda semble y jouer un rôle. Les Hema n'ont pas reconstitué de milices, s'en remettant à l'autorité de l'Etat. Et les notables lendu ne soutiennent pas les exactions de la milice Codeco, relève l'ICG.
Une délégation d'anciens chefs de guerre du conflit de 1999-2003 séjourne en Ituri depuis quelques jours pour tenter d'œuvrer pour la paix à la demande du président Tshisekedi.