"Le 9 février 2020, aux environs de 22H30 (20H30 GMT), une action conjointe (Casques bleus - armée congolaise) lancée contre les ADF a permis aux FARDC d'appréhender 40 combattants des ADF près de Makeke et de les emmener à la base des FARDC à Mangina" dans la province du Nord-Kivu, a déclaré le lieutenant-colonel Claude Raoul Djehoungo, porte-parole militaire de la Monusco.
Cette action a eu lieu en réaction au meurtre d'au moins sept civils à Makeke dans la même soirée, a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.
Les forces armées congolaises (FARDC) mènent des opérations "d'envergure" depuis fin novembre dans la région de Beni.
"Acculés à l'est de Beni, les ADF se sont dispersés dans la forêt pour se retrouver dans la zone au nord-ouest de Beni où de nombreuses exactions, en guise de représailles, ont été perpétrées contre les civils", a expliqué le lieutenant-colonel Djehoungo.
Ces attaques ont fait au moins 350 morts parmi les civils, selon les organisations congolaises de défense de droits de l'homme.
"Les ADF qui ont été capturés ont été remis aux FARDC" afin d'obtenir des renseignements, a affirmé le porte-parole militaire de la Monusco, en réponse à des questions sur leur lieu de détention.
Interrogés par l'AFP, des hauts responsables de l'armée congolaise n'ont ni infirmé ni confirmé la capture ou la détention de 40 ADF par les forces régulières.
Mystérieux et repliés sur eux-mêmes, les ADF sont à l'origine, des rebelles ougandais musulmans qui se sont installés dans l'est de la RDC en 1995.
Depuis des années, ils ne lancent plus d'attaques contre l'Ouganda mais sont accusés d'être responsables de massacres de plus d'un millier de civils depuis octobre 2014.
Des dizaines de groupes armés locaux et étrangers sont répertoriés dans la partie est de la RDC, en proie à l'insécurité depuis 25 ans.