"Au moins 16 personnes ont été arrêtés entre hier [jeudi] et ce matin par l'ANR [Agence nationale de renseignements, NDLR] après une conférence sur le respect de la Constitution et l'alternance" en République démocratique du Congo (RDC), a déclaré à l'AFP José-Maria Aranaz, directeur du Bureau conjoint de l'ONU aux droits de l'homme en RDC (BCNUDH).
Jeudi, l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International avait accusé les autorités congolaises de mener une politique de "répression systématique" contre ceux qui réclament le départ de M. Kabila au terme de son mandat le 20 décembre.
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a déclaré être surpris par ces accusations en faisant valoir que les autorités avaient fait libérer en août plusieurs détenus politiques.
M. Kabila dirige la RDC depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter, mais le chef de l'État ne donne aucun signe de vouloir abandonner son poste, tandis que la présidentielle censée se tenir avant la fin de cette année apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.
Depuis le début du mois, la majorité et une frange minoritaire de l'opposition discutent des moyens de sortir la RDC de la crise politique née de la réélection contestée de M. Kabila en 2011 et de résoudre la question des élections à venir.
La majeure partie de l'opposition, réunie autour d'Étienne Tshisekedi, figure historique de l'opposition en RDC, refuse de participer à ce dialogue qu'elle perçoit comme un marché de dupes destiné à prolonger illégalement M. Kabila à la tête du pays.
Ce "Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement" a appelé les Congolais à manifester dans tout le pays le 19 septembre pour exiger la convocation des électeurs aux urnes par la commission chargée d'organiser les élections, et le départ de M. Kabila du pouvoir le 20 décembre.
Avec AFP