"Nous avons secouru 125 personnes. Nous avons repêché seize corps", a déclaré à l'AFP Papy Kamalubanda, commandant de la force navale congolaise dans cette zone et chef des opérations de sauvetage.
A l'arrivée mardi d'une équipe de l'AFP sur le lieu du drame à plus de 100 km de Kinshasa, des secouristes aux mains nues, les pieds enfoncés dans la boue, s'affairaient autour du corps inerte d'un bébé sorti de l'eau.
Au loin, un vidéaste de l'AFP a vu flotter les corps d'un homme et d'une femme, retenus par des cordes attachés aux pieds, dans un amas des débris composés des matelas, des sacs de braise, des planches, des habits, ...
"Il y a encore d’autres corps coincés sous les décombres. Nous allons continuer à repêcher les corps demain", a déclaré à l'AFP Sita Faliala de la Croix-rouge du village Malebo où a échoué la péniche surchargée, après son chavirement.
Partie dimanche du port fluvial de Maluku près de Kinshasa, la péniche (appelée baleinière en RDC) surchargée de passagers et de marchandises qui se rendait à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur, selon des témoignages des rescapés.
"Nous étions nombreux, très très nombreux. Au moment où la baleinière s’est renversée, plusieurs personnes se sont noyées. Ceux qui étaient dans le compartiment d’en bas se sont retrouvés sous la baleinière", a témoigné à l'AFP, Mado Tshala, une rescapée.
Pays de 2,3 millions de km2, la RDC compte très peu de routes praticables et les déplacements se font souvent sur le fleuve Congo et ses affluents ainsi que les lacs.
Des naufrages se produisent régulièrement, le plus souvent avec de lourds bilans humains et matériels.
Le président Tshisekedi avait tenté d'imposer des mesures comme le port obligatoire des gilets de sauvetage en avril 2019 après un naufrage sur le lac Kivu (Est). Des mesures qui n'ont été guère suivies.