"Jusqu'à présent, les FARDC continuent à poursuivre les assaillants", soupçonnés d'avoir encore sévi dans la nuit de mardi à mercredi, "donc les affrontements continuent", selon le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, en déplacement dans la ville de Beni, dans l'extrême-nord de la province.
Il a affirmé que les "assaillants" pourchassés "ne sont autres que les ADF", les rebelles musulmans ougandais des Forces démocratiques alliées, "qui insécurisent la population" du territoire de Beni.
Le colonel Dieudonné Muhima, commandant en second des opérations contre les rebelles ougandais, a confirmé la traque des ADF.
"Nous sommes à la poursuite de l'ennemi dans les profondeurs de Mayangose, là où il y a eu le carnage. Jusque-là, il y a quatre capturés et deux rendus. Au moment où je vous parle, les affrontements se poursuivent", a-t-il déclaré à l'AFP.
Dans la nuit de mardi à mercredi, une attaque meurtrière des rebelles avait ciblé un quartier périphérique de la ville de Beni. Le gouverneur a indiqué vendredi que 21 personnes avaient péri dans ce massacre, alors qu'un officier supérieur sur place évoquait mercredi 23 tués.
Le gouverneur a précisé que "les FARDC ont pu libérer 17 personnes" capturées durant l'attaque.
Selon plusieurs sources, les victimes ont été tuées à l'arme blanche, comme la plupart de celles massacrées fin 2014 dans le territoire de Beni.
Le massacre de cette semaine est le premier signalé depuis l'annonce, le 13 décembre, de la reprise d'une offensive conjointe de l'armée congolaise et de la Mission de l'ONU (Monusco) contre les rebelles de l'ADF.
Cette offensive a contribué à ramener le calme et le couvre-feu imposé chaque soir dans la ville de Beni a été levé le 23 janvier. Cependant, selon l'ONU, 30 personnes ont été tuées fin décembre par de présumés ADF dans une région de la Province-Orientale limitrophe du territoire de Beni.
Avec AFP