"Le bilan est de trois civils tués et trois militaires blessés" lors d'une riposte des Forces armées de la RDC (FARDC) à une attaque des ADF au Nord-Kivu, a précisé le lieutenant Mak Hazuka, porte-parole de l'opération Sokola I chargée de lutter depuis près de deux ans contre les groupes armés dans le nord du Nord-Kivu, tout particulièrement contre les ADF.
Il n'a pas précisé si les morts ont été causées par balle ou à l'arme blanche.
Le président de l'ONG Société civile de Béni a déclaré à l'AFP que lors des combats, "cinq civils sont morts et deux militaires ont été tués par les ADF".
Le lieutenant Hazukay a ajouté que "quelques cases ont été incendiées par les assaillants".
Jeudi, des détonations attribuées à une attaque contre les ADF conjointement menée par les FARDC et les Casques bleus de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) ont été entendues aux alentours de Beni. Au moins trois personnes ont été tuées le même jour à l'arme blanche.
Opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont accusés d'être responsables d'une succession de massacres et d'attaques dans le territoire de Beni et aux confins de l'Ituri voisine ayant coûté la vie à plus de 500 civils depuis octobre 2014, selon l'ONU.
La dernière attaque d'envergure des rebelles date du 29 novembre. Selon l'ONU, 24 personnes dont un Casque bleu malawite ont péri dans un assaut contre la ville d'Eringeti, à la lisière du territoire de Beni et de l'Ituri.
Le président congolais Joseph Kabila, qui a bouclé mercredi une tournée entamée samedi dans la région, avait promis aux habitants d'Oicha "l'éradication totale et définitive de cet ennemi (les ADF) dans un bref délai".
Le Nord-Kivu est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières et des rivalités entre puissances régionales.
Avec AFP