"Ce n'est pas par la violence que nous réglerons nos divergences", a déclaré M. Kabila lors de son discours annuel devant les parlementaires réunis en Congrès.
"Ce n'est pas non plus des Nations Unies, de l'Orient ou de l'Occident que viendront les solutions à nos problèmes, mais plutôt de nous-mêmes", a-t-il ajouté.
A un peu plus d'un an de la fin du mandat de M. Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter en 2016, le climat politique est très tendu en RDC, où l'opposition accuse dans son ensemble le chef de l'État de faire tout son possible pour se maintenir en poste plus longtemps, quitte à retarder les élections.
Signe de cette tension, la grande majorité des députés et sénateurs de l'opposition ont boycotté l'adresse du chef de l'État aux élus alors que M. Kabila entend réunir "prochainement" un "dialogue national" devant permettre un large consensus sur l'organisation et le financement des élections à venir.
Depuis l'invalidation du calendrier électoral par la Cour constitutionnelle en septembre, le plus grand flou règne sur la tenue de la prochaine présidentielle.
Devant les élus, M. Kabila a souhaité que le "dialogue national" débouche sur un "processus électoral authentiquement congolais, fruit d'un consensus librement dégagé avec comme objectif la consolidation de notre jeune démocratie".
La majeure partie de l'opposition a déjà fait part de son intention de ne pas participer à ce forum, qu'elle considère comme "un piège". En juin, le parti d'opposition historique (UDPS) avait annoncé être prêt à prendre part sous conditions au "dialogue national", mais, alors que son concours semblait acquis, il a fait savoir début décembre qu'il ne se sentait "plus concerné".
Dans son discours devant les élus, M. Kabila a dénoncé "la posture négativiste" des opposants qui refusent le dialogue "au profit de complots contre la République".
M. Kabila est au pouvoir depuis 2001. Depuis plusieurs mois, l'ONU et diverses organisation de défense des droits de l'Homme s'inquiètent de ce qu'elles perçoivent comme un climat de répression accrue visant certains opposants ou acteurs de la société civile.
Avec AFP