"On ne peut pas gagner ce combat rapidement", a déclaré Martin Kobler, chef de la Mission de l'ONU au Congo (Monusco), lors d'une conférence de presse à Kinshasa.
"Ce sont des terroristes, ce sont des criminels, c'est un combat asymétrique, qui est très, très difficile à gérer", a ajouté M. Kobler.
Depuis début octobre, plus de 250 civils, hommes, femmes et enfants, ont été tués, essentiellement à l'arme blanche, dans la ville et le territoire de Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu.
Jusqu'ici, le gouvernement congolais et la Monusco, qui se sont révélés incapables d'empêcher ces tueries jamais revendiquées, en ont imputé la responsabilité aux rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF), présents dans l'est de la RDC depuis 1995.
Alors que la population de Beni accuse les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Casques bleus de passivité ou d'incompétence, M. Kobler a laissé entendre que l'armée, la Monusco et les habitants ne coopéraient pas suffisamment.
"Il faut rétablir la confiance" entre "la Monusco, les FARDC et la population", a-t-il dit.
Selon M. Kobler, la Monusco a déployé environ 1.500 Casques bleus dans le "Grand Nord" du Nord-Kivu, où stationnent 8.000 soldats congolais.
Par comparaison, l'effectif des ADF, fortement affaiblis par une opération de grande envergure déclenchée en janvier par les FARDC, tournerait autour de 400 combattants.
Mais les autorités et la Monusco semblent toujours tâtonner sur la marche à suivre.