L'OMS a souligné que ses employés étaient "scandalisés" par les récentes allégations faisant état d'agressions sexuelles commises par des personnes prétendant travailler pour elle, pendant une récente épidémie d'Ebola.
"Les actions qui auraient été perpétrées par des individus s'identifiant comme travaillant pour l'OMS ne sont pas acceptables et feront l'objet d'enquêtes sérieuses", a assuré l'agence de santé des Nations unies, dans un communiqué.
"Nous ne tolérons aucun comportement de ce type parmi nos employés, nos sous-traitants ou nos partenaires", a-t-elle affirmé, rappelant qu'elle avait "une politique de tolérance zéro à l'encontre des agressions sexuelles".
"Toute personne impliquée devra faire face aux conséquences de ses actes, jusqu'au renvoi pur et simple".
L'OMS n'a pas précisé la nature des accusations, mais ses déclarations surviennent peu après la publication d'une enquête par l'agence de presse spécialisée dans l'action humanitaire The New Humanitarian (TNH), dans laquelle plus de 50 femmes accusaient des employés de l'OMS et d'ONG impliquées dans la lutte contre Ebola d'exploitation sexuelle - on leur proposait notamment des rapports sexuels en échange de la promesse d'un emploi.
L'OMS a précisé que son directeur général, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait ordonné une enquête approfondie sur ces accusations.
La République démocratique du Congo combat une nouvelle épidémie d'Ebola, la onzième qui a touché ce pays, qui a provoqué 50 morts depuis juin.
La précédente avait provoqué 2.287 morts pour 3.470 cas entre août 2018 et juin 2020. Un milliard de dollars ont été investis pour lutter contre cette épidémie.
Seule l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, en 2013-2016, avait fait plus de victimes (plus de 11.000 pour quelque 29.000 cas confirmés).