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L'ONU invite les autorités à "décrisper" l'espace politique en RDC


Le président Joseph Kabila Kabange de la République démocratique du Congo, lors d'une rencontre avec le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier (non visible), à Kinshasa, 19 Février 2015. epa / MICHAEL KAPPELER
Le président Joseph Kabila Kabange de la République démocratique du Congo, lors d'une rencontre avec le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier (non visible), à Kinshasa, 19 Février 2015. epa / MICHAEL KAPPELER

"Je ne cesse d'encourager les autorités congolaises de prendre des mesures pour décrisper la situation actuelle", a déclaré le chef de Monusco Maman Sidikou, lors d'une conférence de presse à Kinshasa.

Le chef de la mission de l'ONU en République démocratique du Congo a invité les autorités congolaises à "décrisper" la situation en vue de créer des conditions favorables au dialogue politique quelques mois de la fin du mandat du président Joseph Kabila.

"S'il y a des prisonniers d'opinion, les élargir pour créer les conditions d'un dialogue apaisé", a ajouté M Sidikou, indiquant qu'il y a aussi la possibilité d'accorder "des mesures de grâce".

Fin novembre, M. Kabila a convoqué un "dialogue national" pour permettre l'organisation d'"élections apaisées", une proposition perçue par la majeure partie de l'opposition comme un "piège".

M. Sidikou a invité l'opposition à ne pas "attiser les tensions" en faisant preuve "de responsabilité dans l'exercice des droits et libertés" afin d'éviter au pays "de plonger dans une violence aux conséquences désastreuses".

A moins de six mois de la fin du mandat du président Kabila, considérée comme une "période charnière" par l'ONU, le climat politique est tendu entre la majorité et l'opposition en raison de l'incertitude liée au très probable report de l'élection présidentielle censée avoir lieu avant la fin de l'année.

Aux termes de la Constitution, M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, et dont le mandat se termine en décembre, n'a pas le droit de se représenter.

L'opposition accuse le chef de l'État, qui entretient le flou autour de ses intentions et de son avenir politique, de chercher à tout faire pour se maintenir à la tête du pays au-delà du terme de son mandat, quitte à retarder la tenue de la présidentielle.

Un récent arrêt de la Cour constitutionnelle autorise dans ce cas le président à rester en fonction jusqu'à l'élection de son successeur.

L'opposition, qui considère cet arrêt comme nul et non avenu, accuse depuis des mois M. Kabila de chercher à trahir la Constitution pour se maintenir au pouvoir.

Le chef de la Monusco a exhorté la majorité et l'opposition "à tout faire pour préserver l'ordre constitutionnel, la démocratie et les droits de l'homme".

Avec AFP

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