Du 1er janvier au 30 juin 2023, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH) "a documenté 116 violations des droits de l'homme et des libertés fondamentales liées à des restrictions à l'espace démocratique sur l'ensemble du territoire congolais", est-il écrit dans un rapport semestriel publié jeudi.
Ces chiffres représentent, cependant, une baisse de près de 40% par rapport à la même période de l'année 2022 (192 violations) et de près de 31% par rapport au semestre précédent (167 violations documentées entre juillet et décembre 2022), a-t-on expliqué.
"Malgré cette diminution, la gravité des cas documentés, notamment contre les journalistes, défenseurs des droits de l'homme et opposants politiques ainsi que la persistance des violations des droits de l'homme par les services de renseignements restent préoccupants", écrit le BCNUDH.
"En ce qui concerne l'impact sur le processus électoral", le BCNUDH affirme avoir documenté "au moins 30 incidents liés aux élections (...) qui ont fait au moins 80 victimes, dont 15 victimes d'exécutions sommaires et extrajudiciaires et 60 victimes de violations et atteintes au droit à l'intégrité physique."
Outre les cas d'extorsion et de corruption relevés dans le cadre de l'enregistrement des électeurs, le BCNUDH explique que "ces incidents ont eu lieu lorsque des membres de groupes armés, certains agents de l'Etat, des organisations de la société civile et membres des communautés ont tenté d'empiéter sur le droit à la participation de certaines personnes aux élections, sur la base de leur identité perçue ou avérée, ou à cause de leur statut de déplacé".
En RDC, l'élection présidentielle à un seul tour est prévue pour le 20 décembre. Elle sera couplée à l'élection des députés nationaux et provinciaux mais aussi des conseillers communaux. Le climat politique est tendu à l'approche de cette échéance.
Forum