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La question explosive des prochaines élections devant l'Assemblée de la RDC


Le président Felix Tshisekedi lors d'une vidéoconférence de l'Union africaine à Kinshasa, RDC, le 3 mars 2021.
Le président Felix Tshisekedi lors d'une vidéoconférence de l'Union africaine à Kinshasa, RDC, le 3 mars 2021.

L'Assemblée a auditionné le président sortant de la Commission électorale, Corneille Nangaa, officiellement en fin de mandant depuis deux ans.

Le dossier explosif des prochaines élections prévues fin 2023 en République démocratique du Congo s'est invité mardi devant l'Assemblée, avec des questions sur le profil du prochain candidat de la Commission électorale et surtout la possibilité d'organiser le scrutin en temps et en heure.

M. Nangaa a demandé à l'Assemblée de nommer dès que possible les "nouveaux membres de la Céni (Commission électorale nationale indépendante) qui vont s'atteler aux préparatifs de la tenue des élections prévues en 2023".

Mi-2020, la désignation d'un de ses actuels collaborateurs avait provoqué de graves tensions dans le pays.

Ronsard Malonda avait été accusé par des secteurs de la société civile d'avoir "fabriqué" les résultats des scrutins présidentiel et législatifs de 2018.

L'opposant Félix Tshisekedi a été proclamé vainqueur de la présidentielle de décembre 2018, tandis que son prédécesseur Joseph Kabila gardait le contrôle du Parlement.

Ces résultats avaient permis une transition pacifique du pouvoir entre les deux hommes, une première dans l'histoire du pays depuis son indépendance en 1960.

Ce résultat avait été contesté par l'opposant Martin Fayulu qui avait revendiqué la victoire avec 60% des voix, et réclame toujours la "vérité des urnes".

Les prochaines élections auront-elles bien lieu fin 2023? Le débat commence à refaire surface dans le plus grand pays d'Afrique sub-saharienne, et l'un des plus instables aussi.

Certains s'y opposent en invoquant comme motif le préalable tantôt du recensement général de la population, tantôt des réformes électorales.

"Lier les élections au recensement général de la population est dangereux", a déclaré M. Nangaa, estimant que ces deux échéances "n'obéissent nullement aux mêmes contraintes calendaires".

Début 2015, le régime Kabila avait approuvé une réforme électorale qui prévoyait un recensement complet de la population avant la tenue des prochaines élections.

La réforme avait provoqué des émeutes, sévèrement réprimées (des dizaines de morts).

L'opposition redoutait que la réforme ne soit une manœuvre du président Joseph Kabila afin de repousser de plusieurs années la tenue des futures élections, prévues pour décembre 2016.

Les élections du 30 décembre 2018 avait eu lieu avec deux ans de retard.

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