"J'étais à l'ANR (...) depuis samedi. Après deux interrogatoires, ils m'ont appelé aujourd'hui pour me dire que c'était par erreur qu'on m'avait arrêté et que moi je n'avais aucun problème avec l'ANR", a déclaré M. Matumo, militant actif du mouvement Lutte pour le changement (Lucha).
"Je n'ai pas été torturé, mais quand même, les conditions de l'ANR sont ce qu'elles sont. (...) C'est difficile", a-t-il précisé.
Selon un communiqué de Lucha, basé à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu (Est), M. Matumo avait disparu après avoir participé à une "réunion organisée par le Parlement des Jeunes" autour du concept de la citoyenneté.
Le texte précise qu'il avait reçu la semaine dernière des appels "suspects".
Le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l'Homme (BCNUDH) s'était dit "très préoccupé" par la disparition de M. Matumo, l'un des diplômés de la première promotion de la nouvelle École Nationale d'Administration (ENA).
Mercredi, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, avait déclaré à l'AFP que Kinshasa n'était pas informé de cette disparition. "J'ai l'impression qu'il y a des montages de ces jeunes, de ces petits malins. (...) Nous ne savons rien du tout, rien du tout!".
Alors que la police avait pour sa part affirmé mercredi à l'AFP qu'elle ne détenait pas le militant, M. Aranaz a dit avoir une "confirmation indirecte" qu'il se trouvait à "l'ANR". Cette dernière était injoignable mercredi matin pour commenter ces allégations.
Avec AFP