Bruno Tshibala, secrétaire général adjoint et porte-parole de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), principale formation d'opposition, a été interpellé dimanche soir à l'aéroport de Kinshasa où il s'apprêtait à prendre un vol pour Bruxelles, rapporte le parti lundi.
Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a confirmé son arrestation et dit que le procureur général voulait l'interroger sur son rôle dans les manifestations des 19 et 20 septembre, en particulier sur la mort d'un officier de police, brûlé vif, et d'une jeune fille.
L'UDPS a exigé la libération immédiate de son dirigeant. Le secrétaire général de l'UDPS, Jean-Marc Kabund, a promis des manifestations pour mercredi si Bruno Tshibala n'est pas libéré mardi.
«Nous envisageons, nous les cadres du parti, d’aller nous constituer comme prisonniers», s’il n’est pas libéré dans les 48h, a dit à VOA Afrique Rubens Mikindo, cadre de l’UDPS, affirmant que les responsables du parti attendent «le feu vert du Secrétaire général» pour entreprendre des actions pacifiques.
Le parti promet déjà de nouvelles manifestations contre l'intention prêtée au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de solliciter un troisième mandat au mépris de la Constitution.
Avec Reuters