"Depuis mon tweet du dimanche 26 juillet dénonçant le récent massacre survenu à Kipupu en territoire de Mwenga au Sud Kivu, j'ai reçu diverses correspondances haineuses et des membres de ma famille ont été intimidés et menacés", a-t-il écrit.
"Aucune malversation intellectuelle, aucune menace, aucune utilisation de la peur, ne m'empêchera de m'exprimer sur la réalité des atrocités que vivent les populations de mon pays et dont je soigne les séquelles tous les jours dans mon hôpital à Bukavu", a ajouté le gynécologue, surnommé "l'homme qui répare les femmes".
Mi-juillet, 18 personnes avaient été tuées dans une attaque à Kipupu, selon les chercheurs du Baromètre de sécurité du Kivu (KST) présents dans la région alors qu'un groupe de députés provinciaux faisaient état de 220 personnes tuées.
Le village de Kipupu se situe dans une zone instable du Sud-Kivu, sur les hauts-plateaux de Fizi qui surplombent le lac Tanganyika, non loin du Burundi et du Rwanda.
En octobre 2012, le Dr Mukwege, directeur de l'hôpital de Panzi qui s'occupe des femmes victimes de viols dans le Sud-Kivu, avait échappé à un attentat qui ciblait son domicile. Son gardien avait été tué par des assaillants.
Dans cette région enclavée, des violences opposent depuis un an des Congolais tutsi rwandophones, les Banyamulenge, et d'autres communautés locales comme les Babembe.