Cette nouvelle tuerie, dans la nuit de lundi à mardi, a été signalée dans le village de Boku, situé dans le territoire de Kwamouth de la province de Mai-Ndombe.
Selon Nkete Mboma Butu, chargé de communication de la société civile de Kwamouth, les assaillants étaient armés de fusils et "les habitants se sont défendus avec des machettes". "Il y a eu des morts de part et d'autre", a-t-il indiqué en estimant le nombre total de morts à 20.
Jean Bosco Bulalwete, président de l'assemblée provinciale de Mai-Ndombe, a fait état de "lourdes pertes en vies humaines et en matériels", sans pouvoir préciser le bilan.
Mais un député provincial, Moïse Makami Muzik, a chiffré les morts à 35, en déplorant mardi devant la presse "l'indifférence de la part du gouvernement central" face au conflit qui oppose les communautés Teke et Yaka depuis le mois de juin.
Les violences ont démarré dans le Mai-Ndombe en juin autour d'un conflit foncier et se sont étendues, notamment à la province voisine de Kwilu, où une attaque de village a fait mercredi dernier au moins 16 morts, selon les autorités provinciales.
Le mois dernier, le gouvernement congolais avait indiqué que ce conflit avait fait "plus de 180 morts".
L'ONU chiffrait quant à elle à plusieurs dizaines de milliers le nombre de déplacés, chassés de leurs villages par ces affrontements entre les Teke, qui se considèrent comme originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d'environ 200 kilomètres, et les Yaka, venus s'installer après eux.