Après avoir réhabilité les routes pour faciliter les mouvements de troupes, les forces armées de RDC (FARDC) et d'Ouganda (UPDF) sont "passées à l'offensive" et ont bombardé "de nouveaux campements ennemis identifiés en territoire de Beni (Nord-Kivu) et dans la province de l'Ituri", selon un communiqué conjoint tweeté dimanche par l'armée congolaise.
A Beni, les forces conjointes ont lancé des opérations dans le nord du parc des Virunga après avoir pilonné "des positions ennemies" à Kambi Yajua, Tondoli et Kahinama, précise le texte.
En Ituri, les bombardements ont détruit des "bastions ADF et alliés" à Madina 3, Bantonga, Kitumba et Mulangu, tandis que "l'offensive lancée les 13, 14 et 15 décembre fait état de la capture de 35 terroristes ADF" dans plusieurs villages du territoire d'Irumu, affirme encore le communiqué.
L'armée ougandaise de son côté, dans un texte publié samedi sur le site du ministère de la Défense, a précisé que les opérations allaient "s'intensifier dans différents secteurs, maintenant que les terroristes ont été délogés de leurs anciens bastions".
Dans un premier bilan des opérations, les deux armées avaient fait état le 11 décembre de 34 rebelles arrêtés, "4 bivouacs ennemis détruits" et "31 otages congolais libérés". Aucun bilan de morts ou blessés n'a été diffusé jusqu'à présent.
"Afin de consolider les opérations, les FARDC et UPDF appellent la population congolaise à se ranger derrière la coalition (...) et à dénoncer les ADF", est-il également écrit dans leur communiqué.
Le porte-parole de l'armée dans la région de Beni, le capitaine Antony Mualushayi, a annoncé par ailleurs dimanche l'arrestation la veille d'un responsable de la société civile de la localité de Mbau, non loin des opérations en cours dans le Nord-Kivu, pour "intelligence avec les terroristes".
Plusieurs villages ont été attaqués cette semaine en Ituri par de présumés rebelles ADF "dans leur fuite face aux opérations militaires conjointes", selon un administrateur militaire. Au moins 8 personnes ont été tuées.
Implantés depuis 1995 en RDC, près de la frontière ougandaise, les ADF sont considérés comme le plus meurtrier des groupes armés sévissant dans l'Est, responsables du massacre de milliers de civils. Ils sont aussi accusés par Kampala d'être responsables de récents attentats sur son sol revendiqués par l'organisation jihadiste État islamique (EI), qui présente ce groupe comme sa province en Afrique centrale (ISCAP).