Selon Englebert Lubuku, porte-parole adjoint du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), 1960 personnes ont regagné la localité de Mutarule le 15 août dernier, aidées par des organisations humanitaires, avec l'appui des autorités et de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).
Au total, 8.000 personnes avaient fui cette localité, située à près de 50 km au sud de Bukavu, un an plus tôt, suite à une attaque d’hommes armés. Dans la nuit du 6 au 7 juin 2014, une trentaine de personnes de l'ethnie Bafulero, majoritairement des femmes et des enfants, avaient été tuées à l'arme blanche et par balles.
"Les forces congolaises et les forces de maintien de la paix de l'ONU ne sont pas intervenues pour arrêter" cette tuerie, avait dénoncé en juillet 2014 l'ONG Human Rights Watch (HRW). Martin Kobler, chef de la MONUSCO, avait publiquement reconnu qu'il y avait eu faute et présenté ses excuses.
Pour l'ONU, HRW et des sources locales, les auteurs de la tuerie appartenaient aux communautés rwandophones des Barundi et des Banyamulenge. Les Barundi et les Bafulero sont en conflit pour des raisons essentiellement foncières dans la plaine de la Ruzizi depuis la période coloniale belge (1908-1960).
"De nombreux plaidoyers ont été faits pour renforcer la sécurité, des ONG ont fait de nombreuses sensibilisations pour la cohabitation pacifique entre communautés, et d'autres mesures ont été prises en tant que préalables à leur retour", a assuré M. Lubuku.
"Ces conditions étant réunies, les déplacés avaient décidé de retourner à Mutarule dès le 15 août", a-t-il conclu.
Avec l'AFP