Plus de 150 présumés rebelles de différentes nationalités seront entendus par les juges de la Cour militaire qui siègent en chambre foraine dans un procès public à Béni depuis le samedi 20 août.
C’est un procès attendu depuis longtemps dans la région de Béni. Jonathan Piema, avocat de la partie civile, a en sa possession une centaine des dossiers de victimes qui attendent réparation.
La société civile demande également la comparution de tous les éléments de l’armée congolaise suspectés, mais aussi de Djamil Mukulu, chef des ADF actuellement en prison en Ouganda.
Pour le millier de personnes venues assister aux audiences, les attentes et opinions divergent concernant ce procès.
Les avocats qui assistent les prévenus se sentent incompris par la population de Béni. Maître David BWAMBALE dit défendre ces ADF au nom de son métier et de la constitution, sur le principe de présomption de l’innocence de tout individu dans une procédure judiciaire.
Le procès promet d’être long, mais la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu, siégeant en chambre foraine, promet d’aller jusqu’au bout. Parmi les prévenus, il y a des Ougandais, des Tanzaniens, des Rwandais et quelques Congolais.