Joint par l'AFP, M. Anzulini a jugé le moment "propice" pour son retour plus de neuf mois après l'investiture du nouveau chef de l'Etat Félix Tshisekedi, proclamé vainqueur de l'élection du 30 décembre.
Il se félicite que "la mobilisation interne et externe" ait empêché Joseph Kabila de se représenter, puis d'imposer son "dauphin", Emmanuel Ramazani Shadary, comme vainqueur de la présidentielle.
"Pour nous ce processus électoral n'a pas été suffisamment transparent et démocratique", ajoute-t-il cependant.
"Le système que nous continuons à combattre est toujours en place", a-t-il ajouté. "Notre rôle va être d'éradiquer pacifiquement toutes les racines du système et ses différents maux: corruption, mauvaise gouvernance, détournement des fonds publics, violences politiques...".
Le président Tshisekedi, qui gouverne en coalition avec son prédécesseur, affirme également vouloir lutter contre la corruption.
"Il nous faut aujourd'hui bien plus que des promesses. C'est dans les actes que nous jugerons", a commenté M. Anzulini.
Cadre bancaire spécialisé dans la gestion des risques, M. Anzulini avait quitté la République démocratique du Congo en mars 2015 après un coup de filet de la police visant Filimbi et des activistes des mouvements Balai citoyen (Burkina Faso) et Y'en a marre (Sénégal).
En son absence, quatre militants de son mouvement Filimbi ("coup de sifflet" en swahili) ont été emprisonnés près d'un an sous l'ancien régime de Joseph Kabila. Ils ont été libérés juste avant les élections du 30 décembre 2018.
Plusieurs opposants sont rentrés de l'étranger en RDC depuis l'investiture du président Tshisekedi. Le plus célèbre est l'ancien gouverneur du Katanga minier Moïse Katumbi, rentré le 20 mai dernier après trois ans en Belgique.