Une quinzaine de personnes ont également été enlevées par des miliciens, a affirmé un à l'AFP Banze Charité, président de la société civile locale.
Les faits se sont produits dans le territoire de Djugu, où des centaines de civils ont été tués depuis décembre 2017. Des miliciens du groupe Coopérative de développement du Congo (Codeco) s'y sont violemment battus en début de semaine avec l'armée régulière.
Mme Bachelet a commencé sa visite en RDC deux semaines après la publication d'un rapport onusien selon lequel "au moins 701 personnes ont été tuées" dans des violences intercommunautaires en Ituri depuis fin 2017.
Ces violences pourraient représenter des "crimes contre l'humanité" voire un "génocide", selon ce rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH).
A Bunia chef-lieu de l'Ituri, les autorités provinciales ont dénoncé auprès de Mme Bachelet les violences commises par les miliciens de la Codeco.
Le conflit oppose deux communautés de l'Ituri, les Lendu, majoritairement agriculteurs, et les Hema, éleveurs et commerçants, dans cette province frontalière de l'Ouganda et du Sud-Soudan connue pour son or et son pétrole.
Le groupe armé Codeco est une milice pro-lendu. Les autorités l’accusent d'être responsable de massacres des civils dans la région de Djugu.
Mme Bachelet se rendra ensuite à Kinshasa où elle rencontrera le président de la République Félix Tshisekedi à la fin de son séjour le 27 janvier.