Les invitations prévoient la cérémonie pour l’après-midi. Mais les délégués de partis estiment qu’après une nuit blanche de travaux, la signature ne pourra avoir lieu qu’un peu tard, probablement en début de soirée. Car il reste encore des points autour du calendrier sur lequel ils devraient se convenir.
"C’est presque terminé. On a travaillé toute la nuit, on est fatigué. On va prendre un petit repos d’une heure et on revient pour faire le toilettage des textes. Et vers 21 heures c’est la clôture", déclare Joseph Olenghankoy des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus).
" On s‘est convenu sur le ciel et la terre", précise-t-il.
Pourtant d’autres délégués indiquent que le débat sur la désignation du Premier ministre n’est pas complètement achevé.
Le pouvoir insiste qu’une liste de cinq candidats soit présentée au président Joseph Kabila. Mais le Rassemblement, principale plate-forme de l’opposition qui doit, selon l’accord du 31 décembre, désigner le Premier ministre ne l’entend pas de cette oreille et tient à ne présenter qu’un seul nom.
"D’ici à midi, avec la grâce du bon Dieu, on peut arriver à une suite concernant la désignation du premier ministre ", estime pour aa part Delly Sesanga, membre du Rassemblement.
Selon M. Sesanga, les partis devraient aussi s’entendre sur la suite de la mission des évêques.
La majorité présidentielle demande que les évêques cessent la médiation dès la signature des arrangements particuliers, à moins d’être à nouveau mandatés par le président Kabila.
Mais l’opposition s’y oppose, elle tient à ce que les prélats accompagnent le processus jusqu’à la mise en œuvre de l’accord.
Le president de la Cenco a fait un compte-rendu des travaux.
La famille du président Joseph Kabila et l’opposition ne se sont pas convenues entre autres sur le mode de désignation du Premier ministre.
Le pouvoir insiste qu’une liste de cinq candidats soit présentée au président Kabila pour qu'il choisisse le Premier ministre et le nomme. Mais le Rassemblement, principale plate-forme de l’opposition qui doit, selon l’accord du 31 décembre, désigner le Premier ministre ne l’entend pas de cette oreille et tient à ne présenter qu’un seul nom.
Delly Sesanga, membre du Rassemblement révèle que les deux camps devraient aussi s’entendre sur la poursuite de la mission des évêques.
La majorité présidentielle demande que les évêques cessent la médiation dès la signature des arrangements particuliers, à moins d’être à nouveau mandatés à nouveau par le président Kabila.
Mais l’opposition s’y oppose, elle tient à ce que les prélats accompagnent le processus jusqu’à la mise en œuvre de l’accord.
"C’est tout à fait logique et normal que la Cenco (Conférence épiscopale nationale des évêques) puisse accompagner la mise œuvre de cet accord. Il n’est pas question de mettre la Cenco de côté. Ce n’est pas parce que certains partis ont accepté que Kabila reste au pouvoir et qu’il n’y a plus de pression interne et internationale. Nous en appelons à la bonne foi de la Majorité Présidentielle. Que le partage du pouvoir entre la MP et le Rassemblement ne bloque pas la République. Nous avons pris l’engagement. Nous devons avoir les élections au plus tard en décembre 2017, au cas contraire, nous allons également produire notre plan B", menace, pour sa part, Mme Eve Bazaiba, chef de file du Front pour le respect de la Constitution et secrétaire général du Mouvement pour la libération du Congo (Mlc).
Entre-temps, des proches du Premier ministre Samy Badibanga soutiennent que celui-ci ne démissionnera pas en dépit du fait que quelques figures majeures de son gouvernement ont rejoint les discussions avec les évêques et signé l’accord du 31 décembre.
M. Badibanga complique jusque-là l’équation. Issu de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), parti d’Etienne Tshisekedi, il a été nommé Premier ministre le 19 décembre peu avant minuit (à quelques minutes de la fin du dernier mandat du présiden Kabila). Il est rejeté par sa famille politique pour avoir pris part au dialogue facilité par Edem Kodjo, mais boycotté par la majeure partie de l’opposition. Sa nomination a été suivie d’émeutes dont le bilan approche une cinquantaine de morts.