Six corps ont été repêchés et dix-neuf personnes sont portées disparues à la suite du naufrage vendredi d'une péniche sur le fleuve Congo, a annoncé mardi à l'AFP le vice-gouverneur de la province de la Tshopo dans le nord-est de la République démocratique du Congo.
"Une baleinière (péniche) qui quittait Kisangani pour Basoko a fait naufrage vendredi soir. Nous comptons aujourd’hui six corps repêchés, 237 rescapés et 19 disparus", a déclaré à l'AFP Maurice Abibu Sakapela, vice gouverneur de la Tshopo.
"Le procureur de la République a ouvert une enquête. Il y a des gens qui sont déjà aux arrêts a ce sujet", a-t-il ajouté, indiquant que "la surcharge et la vétusté de l'embarcation" étaient à l'origine de l'accident.
Des cas de naufrage sont régulièrement rapportés sur les eaux congolaises (fleuve, lacs, rivières ...) et le plus souvent avec d'importants bilans humains et matériels.
Le matin du 6 janvier, des corps sans vie avaient été repêchés du Lac Kivu suite à un naufrage. Le drame s'était produit à Nyabirehe, selon des témoins. La société civile locale avait interpellé les autorités du pays à matérialiser la promesse faite par le chef de l'État lors de son passage dans ce territoire après le drame qui avait coûté la vie à plus de 114 personnes encore dans des conditions similaires.
Ces accidents surviennent en raison de la vétusté des embarcations, de leur surcharge et en passagers qui ne portent pas de gilets de sauvetage et la plupart ne savent pas nager, mais aussi à cause du fret qui ne respecte pas le tonnage autorisé et l'absence de balisage.
En avril 2019, le président Félix Tshisekedi avait pourtant annoncé le port obligatoire de gilets de sauvetage par les passagers après un naufrage sur le lac Kivu qui avait endeuillé 142 familles, d'après le chef de l’État. Depuis, cette mesure n'est pas suivie.
Pays de 2,3 millions de km2, la RDC compte très peu de routes praticables, les déplacements se font souvent sur le fleuve Congo et ses affluents ainsi que les lacs.