La cheffe de la Monusco, Bintou Keita, "condamne fermement cette attaque contre un aéronef porteur de l'emblème des Nations unies, qui survient presque un an jour pour jour après un assaut similaire ayant coûté la vie à un Casque bleu sud-africain", indique la mission onusienne dans un communiqué diffusé à Kinshasa.
Elle rappelle que "des menaces ont été directement proférées ces derniers temps contre la Monusco" par le M23, en soulignant que "les attaques contre les Casques bleus peuvent constituer un crime de guerre". Selon le communiqué, "un hélicoptère de la Monusco effectuant une évacuation sanitaire a essuyé des tirs de présumés membres du M23 aux environs de Karuba, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu)".
"Cette attaque a blessé deux Casques bleus dont un grièvement", poursuit le texte, qui ajoute que "l'appareil a pu atterrir en sécurité à Goma (chef-lieu du Nord-Kivu)", où les deux blessés ont été "médicalement pris en charge". A New York, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, a également évoqué cette attaque, précisant que les Casques bleus blessés étaient sud-africains
Deux territoires du Nord-Kivu, Rutshuru et Masisi, sont en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose la rébellion du M23 (Mouvement du 23 mars), soutenue par le Rwanda voisin, aux forces armées congolaises (FARDC) associées notamment à des groupes armés dits "patriotes".
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