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Une ONG "exige la libération" d'un opposant détenu depuis dimanche en RDC


Des milliers de Congolais massés à Kinshasa pour écouter l'opposant historique en RDC. (Thierry Kambundi/Top Congo FM)
Des milliers de Congolais massés à Kinshasa pour écouter l'opposant historique en RDC. (Thierry Kambundi/Top Congo FM)

L'Association africaine de défense des droits de l'Homme se dit "très inquiète par l'enlèvement" de l’opposant Norbert Luyeye et "exige sa libération immédiate".

M. Luyeye est le président du parti l'Union des républicains (UR).

Pour Asadho, l'"enlèvement de M. Luyeye accompagné de la violation et perquisition illégale de sa résidence" par des "militaires armés" sont dûs à son "opinion" politique.

Selon l'UR, deux jours avant l'incident, M. Luyeye s'était déclaré publiquement "contre un nouveau mandat du président Joseph Kabila, contre le dialogue" convoqué par lui, et a soutenu que la fin du mandat du chef de l'État "marque aussi celle de toutes les institutions" du pays.

L'UR "condamne l'enlèvement et la séquestration" de son chef, et "exige [sa] libération sans condition", ajoute le parti.

Interrogé par l'AFP, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme en RDC (BCNUDH) a dit être au courant de cette situation, sans plus de commentaire.

Depuis des mois, le climat politique est tendu en RDC, et se crispe davantage à mesure qu'approche la fin du mandat de M. Kabila fixé au 20 décembre.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter, mais l'opposition soupçonne le chef de l'État de tout faire pour s'accrocher à son poste, quitte à reporter la présidentielle programmée pour la fin de cette année.

Ce scrutin est aujourd'hui devenu hautement improbable à cette date.

En novembre 2015, M. Kabila a convoqué un "dialogue national" en vue d'"élections apaisées". Ces pourparlers avaient d'abord été boudés par l'opposition avant de donner son accord sous conditions, parmi lesquelles figure la libération des prisonniers politique et d'opinion. Ces assises tardent à démarrer.

Mercredi, à l'issue d'une visite de trois jours en RDC, le ministre britannique pour l'Afrique, Tobias Ellwood, a exhorté Kinshasa "à progresser vers la tenue d'élections dans les temps" et "les passations pacifiques de pouvoir".

Avec AFP

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