En appui à 52 marraines qui militent au niveau international pour exiger un tribunal pénal international pour la RDC afin de stopper le viol comme arme de guerre, les femmes volontaires de la Convention pour la République, les Institutions et le Développement (CRID) viennent de convaincre 10.381 personnes à Bukavu de signer la pétition qui réclame la création de ce tribunal.
Selon Jules Kahasha, secrétaire exécutif provincial du CRID au Sud Kivu, une cinquantaine de femmes volontaires au sein du CRID ont choisi de célébrer de façon particulière le mois de mars dédié à la femme en invitant d’autres femmes et hommes épris de justice à Bukavu à signer cette pétition.
Vinciane Cinama, présidente de la Ligue des femmes du CRID, explique que durant tout le mois de mars, au lieu de fêter comme c’est la tradition, les femmes volontaires se sont plutôt subdivisées en petits groupes pour aborder les gens aux marchés, dans les rues, les universités, les écoles et les églises afin d’expliquer le sens de cette pétition et de solliciter ainsi les adhésions massives à cette cause.
Micheline Baguma, journaliste et habitante de Bukavu, déclare avoir signé la pétition pour que la femme congolaise recouvre sa dignité et pour que cessent les violences impunies en RDC.
A l’hôtel de poste de Bukavu en commune d’Ibanda, la volontaire du CRID Yvette Nsuli tend à ses interlocuteurs un registre de signature de la pétition. Pour elle, il s’agit de convaincre pour le bien de tout un peuple meurtri.
Jules Kahasha précise qu’au total 10.381 Bukaviens ont signé la pétition en un mois pour rejoindre d’autres citoyens du monde qui signent depuis des années afin que les violences à répétition et les crimes commis en RDC ne restent pas impunis.
Le CRID est une formation politique congolaise dirigée par Amuli Rety, ancien président de l’association des avocats du Tribunal pénal international pour le Rwanda à Arusha.