Le programme de cogestion du parc de la Salonga "vise à contribuer à l'objectif global de la conservation de la biodiversité tout comme à la réduction de la pauvreté et à la stabilisation des effets du changement climatique", déclare WWF dans un communiqué.
L'accord de partenariat a été confirmé par la direction de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN).
Le montant alloué à ce programme est de "plus de 20 millions d'euros sur une période de cinq à dix ans", a précisé à l'AFP le bureau de WWF en RDC.
"Il s'agit de réduire la tendance à la surexploitation des aires protégées et d'établir les conditions d'une gestion durable contribuant à la protection de la biodiversité et à l'exploitation durable des forêts tropicales ainsi qu'à l'amélioration des conditions de vie des populations locales", écrit encore le Fonds mondial pour la nature.
D'une superficie de 33.166 km2, supérieure à celle de la Belgique, le parc de la Salonga est le plus important parc national forestier de toute l'Afrique. Inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité dans la catégorie "en péril", il abrite notamment le chimpanzé nain, plus connu sous le nom de bonobo.
En février, WWF s'était inquiété de la dégradation des aires protégées provoquée par l'activité humaine en RDC.
"L'ennemi le plus redoutable à combattre quel que soit le prix à payer, c'est tous ces réseaux de trafiquants d'ivoire et d'espèces qui travaillent malheureusement en complicité avec les membres des communautés eux-mêmes", prévient WWF.
La RDC a été ravagée par deux guerres entre 1996 et 2003 après 32 ans de dictature. Une situation qui, selon WWF, a rendu "difficile" la gestion des parcs nationaux avec notamment "le manque de contrôle de l'État sur plusieurs zones du pays".
Grand comme cinq fois la France, le Congo abrite plus de 60% des forêts denses du Bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical de la planète après l'Amazonie, et abrite une biodiversité très riche, encore loin d'avoir été totalement répertoriée.
Avec AFP