"Le vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur est chargé de recueillir des informations et de mener des investigations sur cette affaire d'expulsion des Congolais d'Angola. Des allégations sont très graves. Le gouvernement réagira officiellement dans les prochains jours", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement Lambert Mende.
Quelque 200.000 Congolais ont été obligés de quitter soudainement l'Angola ces derniers jours, conséquence d'une opération contre l'immigration clandestine de Luanda.
Des témoignages font état d'expulsions violentes, voire de morts de Congolais, ce que l'Angola dément, parlant de retours "volontaires".
La RDC et l'Angola partagent 2.500 km de frontière (avec l'enclave de Cabinda), la plus longue frontière terrestre en Afrique.
Dans une lettre à l'ambassadeur d'Angola à Kinshasa, une ONG, l'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) "recommande au gouvernement angolais de faire mener une enquête crédible sur les exactions alléguées par les immigrants afin de faire sanctionner leurs auteurs".
L'ACAJ a demandé au gouvernement angolais de "veiller à ce que les expulsions des immigrants se fassent dans les conditions qui respectent les droits de l'homme, notamment le droit à l'intégrité physique et à la vie".
Cette ONG congolaise a ainsi plaidé pour que des "mesures spécifiques de protection soient prises en faveur des femmes, enfants et vieillards".
Avec AFP