"Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a l'insigne honneur de porter à la connaissance de l'opinion qu'il a plu à Dieu tout-puissant, après dix ans d'absence au pays, de permettre le retour du sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo sur sa terre natale, la terre de ses ancêtres, la République démocratique du Congo, ce mercredi 1er août, à l'aéroport international de N'Djili", écrit le MLC dans un communiqué.
"Le MLC invite la population congolaise, particulièrement les Kinois et les Kinoises, à lui réserver un accueil chaleureux, dans la paix et l'allégresse", poursuit le communiqué, signé par la secrétaire générale Eve Bazaiba.
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M. Bemba, 55 ans, qui se trouve actuellement en Belgique, a été acquitté et remis en liberté provisoire sur décision du jury d'appel de la CPI en juin. Il avait été condamné en 2016 à 18 ans de prison pour des exactions commises par sa milice en Centrafrique au début des années 2000.
Début juillet, un procureur de la CPI a demandé un maximum de cinq ans de prison dans une affaire annexe de subornation de témoins. Ses avocats plaident la relaxe. La CPI n'a donné aucune date pour l'annonce du verdict.
Lors de son acquittement, la CPI avait posé des conditions à sa libération provisoire, parmi lesquelles "ne pas changer d'adresse sans préavis".
Le processus électoral en RDC entre dans une phase décisive avec le dépôt des candidatures à l'élection présidentielle à partir de mercredi jusqu'au 8 août.
M. Bemba peut faire la demande d'un passeport diplomatique auprès de l'ambassade de la RDC à Bruxelles, avait indiqué le 25 juin le ministre congolais des Affaires étrangères.
Ex-vice-président et candidat en 2006, M. Bemba avait quitté Kinshasa en 2007 après des combats entre sa milice et l'armée du président Joseph Kabila qui avaient fait des dizaines de morts.
Originaire de l'Equateur (nord-ouest), M. Bemba est très populaire dans l'ouest du pays et à Kinshasa où il avait fait de bons scores en 2006.
Une foule monstre avait salué fin juillet 2016 le retour à Kinshasa de l'opposant historique Etienne Tshisekedi, décédé le 1er février 2017.
Depuis, au moins deux annonces de retour n'ont jamais abouti: celle de l'opposant en exil et candidat déclaré à la présidentielle Moïse Katumbi, dont l'avocat doit s'exprimer mardi à Paris, et...celle de la dépouille de M. Tshisekedi, qui se trouve toujours à Bruxelles, faute d'application d'un accord entre la famille et les autorités pour le rapatriement et les obsèques.
Avec AFP