"Les Maï-Maï ont fait une incursion dans le village de Butalika, (ils) ont tué huit personnes et en ont blessé huit autres" aux premières heures de lundi, a déclaré à l'AFP Joy Bokele, administrateur du territoire de Lubero où a eu lieu l'attaque.
"Parmi les personnes tuées, sept sont hutu et un est nande", deux ethnies de la province du Nord-Kivu, où couve un conflit récurrent depuis plusieurs mois.
M. Bokele n'a pas déterminé l'appartenance ethnique du groupe maï-maï responsable de l'attaque. Les Maï-Maï sont des milices locales d'autodéfense, souvent constituées sur une base ethnique.
"Les civils tués l'ont été de manière ciblée", selon le Centre d'étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l'Homme (Cepadho, une ONG basée au Nord-Kivu), qui avance un bilan de 7 morts.
"La plupart des morts étaient identifiés par leurs bourreaux comme membres de la communauté hutu ou assimilés", indique l'ONG.
Le village de Butalika est situé dans le territoire de Lubero, dans le nord de la province troublée du Nord-Kivu.
Constitués dans les années 1990, les milices Maï-Maï étaient initialement des groupes locaux d'autodéfense progouvernementaux.
Aujourd'hui, certains d'entre eux figurent parmi les dizaines de groupes armés qui sévissent dans l'Est, région instable depuis plus de vingt ans.
Avec AFP