Le Honduras a terminé l'année 2019 sur le score de 44,7 meurtres pour 100.000 habitants, soit six fois la moyenne mondiale, selon des statistiques de l'ONU.
Le Salvador n'a pas fait beaucoup mieux, avec 35,6 homicides pour 100.000 habitants, tandis que le Guatemala enregistrait 23,5 pour 100.000 habitants.
Au Honduras, les meurtres ont baissé de 30% depuis le début des mesures de quarantaine, a indiqué le porte-parole de la police, le commissaire Jair Meza.
Selon les statistiques officielles, 226 meurtres ont été commis en mars, alors que 93 homicides ont été comptabilisés depuis le début du mois d'avril.
Au Guatemala, selon l'Institut national de médecine légale, alors que 262 personnes ont été tuées en février, le chiffre a baissé à 154 en mars, et à 47 homicides pour les douze premiers jours du mois d'avril.
Dans ce pays, les gangsters ont cessé de rançonner chauffeurs de bus et de taxis pour la première fois depuis 10 ans qu'ils se livrent à cette activité criminelle, se félicite le dirigeant du secteur du transport, Jorge Lanza, affirmant qu'il fallait payer 500 dollars par mois aux "maras" pour chacun des 1.500 bus et 8.000 taxis de la capitale.
-Violences domestiques en hausse-
Mais si la violence des bandes criminelles est en baisse, la violence domestique, surtout contre les femmes et les enfants, flambe à la faveur du confinement, s'inquiète la justice du Honduras.
A Tegucigalpa et à San Pedro Sula, la deuxième ville du Honduras, on enregistre pour des violence domestiques "entre 15 et 20 plaintes chaque jour", contre 8 au maximum en temps normal, "et on procède à trois à cinq placements en détention, des hommes la plupart du temps", a indiqué Yuri Mora, porte-parole du parquet général.
Le président du Guatemala, Alejandro Giammattei, a lui aussi exprimé publiquement à la télévision son inquiétude face à la montée des violences intrafamiliales dues au confinement.