Malgré ses 12.000 hommes, la Minusca n'est pas parvenue à asseoir la sécurité réclamée par les Centrafricains. Plus de 60 % du pays échappe au contrôle du pouvoir de Bangui.
Certaines régions sont totalement contrôlées par des groupes armés, pour la plupart de l'ex-Séléka. Ces hommes sont armés malgré l'embargo imposé par l'ONU sur les armes à destination de la Centrafrique.
À Bangui, en 2 ans, plus de 3.000 soldats centrafricains ont déjà été formés par l'Union européenne à travers sa mission technique EUTM.
Après la formation avec EUTM, les mêmes soldats doivent faire une autre formation au maniement des armes et aux tactiques de combats, donnée par des instructeurs russes au camp militaire de Béréngo, à une cinquantaine de kilomètres, au sud de Bangui.
Faustin Archange Touadéra, le nouveau président, élu en 2016, veut former une armée républicaine avec ces militaires recyclés.
Grâce aux dons de moyens logistiques de la part des Etats-Unis, de la Chine et de l'EU, l'espoir renait au sein de la population.
Aujourd'hui, le redéploiement de l'armée nationale à l'intérieur du pays devient une nécessité et un moyen incontournable pour la restauration de la sécurité.
À Paoua, dans le Nord, les déplacés comment à regagner leurs habitations.
À Sibut et Bangassou, où les Forces armées centrafricaines sont également redéployées, le calme est revenu.
Les activités champêtres sont relancées. Serge Singah Bengba, président du collectif des députés du Mbomou, se félicite "de l'accalmie retrouvée".