Au Congo-Brazzaville, l’opposition multiplie les appels pour boycotter le référendum, sur un projet de constitution. Les électeurs sont appelés à se prononcer dimanche 25 octobre 2015 dès 06h00 heure locale.
La nouvelle Constitution permettrait au président Denis Sassou Nguesso, au pouvoir depuis 32 ans, de cumuler des mandats illimités. Mais l’opposition reste déterminer à empêcher ce référendum qu’elle qualifie de « mascarade » et « d’anti constitutionnel ».
Tsomambet Anaclet, porte-parole de l’opposition dénonce l’absence de toute « transparence ».C’est un « vote à huit clos » et n’a « aucune signification », a déclaré M. Tsomambet.
Les manifestations publiques sont interdites depuis plusieurs jours dans le pays. Des heurts entre l’opposition et les forces publiques ont fait mardi des victimes. Entre quatre et une vingtaine de personnes ont été tuées, selon l’AFP.
Après ces violences, l’Eglise Catholique est montée au créneau.L'archevêque de Brazzaville Mgr Anatole Nilandu a appelé vendredi la classe politique congolaise à "sauver la cohésion nationale" pour éviter un "suicide collectif". Le dialogue voulu par ce prélat catholique n’a pas eu lieu. Les bureaux de vote ouvrent dimanche à 06h00, les résultats sont attendus dans la semaine. En revanche, l’opposition estime que « le référendum n’est pas la fin du monde ».