"Nous avons (...) évoqué la situation en Centrafrique, qui est l'objet d'une particulière vigilance de notre part et de la part du président Déby. Nous avons partagé l'analyse de la situation et nous convergeons sur cette analyse", a dit Mme Parly.
"La conclusion que nous en tirons, c'est la nécessité de remobiliser autour de l'inititaive africaine autour de la Centrafrique", a-t-elle ajouté, afin de "faire en sorte que l'Union africaine puisse remobiliser autour de cette initiative".
Selon elle, "il est probable que cette question soit de nouveau abordée très directement au niveau des chefs d'Etat".
Paris voit d'un mauvais oeil la présence russe en Centrafrique où Moscou est notamment impliquée dans des tentatives de médiation entre le gouvernement et les groupes armés, souligne-t-on de source française.
Fin septembre à New York, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra avait affirmé que la médiation pour une paix dans son pays relevait de l'Union africaine, jugeant que l'implication de la Russie dans des pourparlers avec des groupes armés n'avait qu'un but de "facilitation".
Fin août, Moscou avait réuni chez son allié soudanais, à Khartoum, quatre des principaux groupes armés pour y signer une "déclaration d'entente". Cette médiation parallèle a "agacé" les partenaires de la RCA et a été clairement rejetée par la France.
La Centrafrique, que se partagent des groupes armés, est embourbée dans un conflit meurtrier depuis six ans qui a déplacé plus d'un quart de ses 4,5 millions d'habitants.
Avec AFP