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Réouverture d'un poste-frontière entre le Liban et la Syrie


Le Premier ministre libanais Saad Hariri prend la parole lors d'une conférence bancaire régionale, à Beyrouth, au Liban, le 23 novembre 2017.
Le Premier ministre libanais Saad Hariri prend la parole lors d'une conférence bancaire régionale, à Beyrouth, au Liban, le 23 novembre 2017.

Le Liban et la Syrie ont annoncé jeudi la réouverture d'un poste-frontière fermé depuis cinq ans en raison de la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011.

Situé dans le nord-est du Liban, le poste-frontière al-Qaa/Joussié avait été fermé en 2012, au plus fort des combats opposant en Syrie les forces du président Bachar al-Assad aux rebelles réclamant la chute de son régime.

La guerre qui ravage la Syrie depuis 2011 a débordé sur le Liban, et la zone frontalière a été à plusieurs reprises le théâtre de violences avec l'infiltration de rebelles et de jihadistes.

Le point de passage ouvrira vendredi à 06H00 (04H00 GMT), mais des deux côtés de la frontière des cérémonies étaient organisées jeudi pour marquer l'occasion.

"Aujourd'hui, après une fermeture forcée due au terrorisme qui a visé toute la région, nous célébrons ensemble l'ouverture de ce poste-frontière", a lancé au Liban le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim.

Le poste-frontière avait été fermé en 2012 quand les rebelles en avaient pris le contrôle côté syrien.

En juin 2016, quatre kamikazes avaient attaqué le village libanais à majorité chrétienne d'Al-Qaa, faisant au moins cinq morts.

"La situation va revenir à la normale, le transit depuis et vers le Liban va revenir à son niveau d'avant 2012", a estimé le gouverneur de la province syrienne de Homs, Talal Barazi.

La réouverture intervient alors que le Premier ministre libanais Saad Hariri, qui avait annoncé sa démission avant de se rétracter, a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de respecter une politique de "distanciation" des conflits qui ravagent le Moyen-Orient.

Mais selon le général Ibrahim, la réouverture du poste-frontière "n'a aucun rapport avec la politique de distanciation". "La distanciation est une question politique. La coordination sécuritaire n'a jamais cessé" entre les deux pays, a-t-il souligné un peu plus tôt jeudi.

En 2017, l'armée libanaise et le mouvement chiite du Hezbollah, allié du régime syrien, avaient mené des opérations militaires à la frontière, obtenant le départ des jihadistes de l'ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda et du groupe Etat islamique (EI).

Les cinq postes-frontières entre le Liban et la Syrie sont aujourd'hui contrôlés par les forces gouvernementales syriennes et tous sont désormais fonctionnels.

Mais la frontière entre les deux pays, située dans un secteur montagneux et difficile d'accès, reste propice à divers trafics.

Avec AFP

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