La tentative de coup d’Etat dont les incriminés sont accusés, aurait été perpétrée en janvier dernier.
M. Fuantoni a annoncé vendredi matin, juste avant l’heure prévue pour l'audience d'ouverture, que le début du procès a été retardé au 2 décembre " à la demande des avocats de la défense.
Les médias d'Etat angolais ont révélé jeudi, à la surprise générale, que le président Dos Santos, au pouvoir depuis 1979, avait été victime d'une tentative de putsch au petit matin du 31 janvier.
Selon le parquet cité par l'agence de presse officielle Angop, ses auteurs présumés voulaient lancer un assaut armé contre le palais présidentiel et occuper les locaux de la radio-télévision publique.
Les accusés sont d'anciens membres de la branche armée du principal parti d'opposition, l'ancienne rébellion de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita), a précisé le parquet cité par Angop.
Le juge Fuantoni a précisé vendredi à la presse que trente-cinq personnes ont été arrêtées après cette tentative et que deux étaient toujours recherchées par la police.
Les accusés sont poursuivis pour association de malfaiteurs, tentative d'assassinat contre le chef de l'Etat et possession illégale d'armes à feu, a-t-il ajouté.
"Après le procès tout sera clair, nous saurons s'ils avaient ou non des motivations politiques", a commenté le magistrat.
L'Unita a catégoriquement niée être impliquée dans cette affaire.
M. Dos Santos, 74 ans, a été réinvesti en août à la tête du Mouvement révolutionnaire pour l'Angola (MPLA). En cas de victoire aux élections générales prévue à l'été 2017, il rempilerait à la tête du pays pour un nouveau mandat de cinq ans.
Le chef de l'Etat a toutefois annoncé sa retraite pour 2018.
L'opposition est régulièrement réprimée en Angola. Fin mars, 17 adversaires de M. Dos Santos avaient été condamnés à des peines de deux à huit ans de prison pour "tentative de rébellion", avant d'être finalement amnistiés.
Avec AFP