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L'opposant soudanais Sadeq al-Mahdi de retour après 30 mois en exil


FILE - Sadeq al-Mahdi (au centre) à Khartoum, Soudan, en avril 2010.
FILE - Sadeq al-Mahdi (au centre) à Khartoum, Soudan, en avril 2010.

L'opposant et ex-Premier ministre soudanais Sadek al-Mahdi, dont le gouvernement a été renversé par l'actuel président Omar el-Béchir, est rentré jeudi à Khartoum après près de 30 mois d'exil, a annoncé son parti Oumma.

Sadek al-Mahdi, un opposant historique, est "arrivé à l'aéroport de Khartoum", a déclaré à la presse sa fille Meriam, vice-présidente de l'Oumma.

Elle a déploré toutefois que les autorités aient empêché 25 de ses partisans d'entrer à l'aéroport pour l'accueillir.

L'Oumma (Nation), la principale formation de l'opposition au Soudan, a indiqué que l'opposant s'adresserait plus tard à ses partisans à Omdourman, près de la capitale soudanaise.

Aucune indication n'a été dans l'immédiat sur les raisons ou les conditions de son retour au pays.

M. Mahdi a été Premier ministre du Soudan à deux reprises -de juillet 1966 à mai 1967 puis de mai 1986 au 30 juin 1989-, avant d'être renversé par le général Béchir avec lequel les relations ont depuis été tendues.

Il avait quitté le Soudan en août 2014 après avoir été emprisonné pour avoir accusé une unité paramilitaire d'exactions contre des civils au Darfour, une région de l'ouest du Soudan meurtrie par les violences.

Au cours de son séjour à l'étranger, essentiellement passé au Caire, M. Mahdi a conclu une alliance avec desgroupes rebelles et des partis d'opposition.

Parmi ces groupes figurent des rebelles des provinces du Nil Bleu et du Kordofan-Sud, en conflit avec les forces de M. Béchir depuis 2011, ainsi que du Darfour, où un conflit a éclaté en 2003 et fait des centaines de milliers de morts selon l'ONU.

M. Mahdi avait été arrêté en mai 2014 par le puissant Service national de renseignement et de sécurité (NISS) après avoir, selon ce service, accusé une unité paramilitaire d'exactions au Darfour. Sous le coup d'une enquête pour des accusations de trahison, il risquait la peine de mort en cas de condamnation.

Son arrestation avait entraîné d'importantes manifestations appelant à la chute du gouvernement. Celles-ci avaient été violemment dispersées par les forces de l'ordre, suscitant l'inquiétude de plusieurs pays. M. Mahdi avait été libéré un mois plus tard sur instruction du chef de l'Etat.

Avec AFP

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