La tenue de cette réunion dans la semaine avait été annoncée vendredi par Bruxelles à l'issue d'un entretien téléphonique entre le secrétaire américain à la Sécurité intérieure John Kelly et des responsables européens, mais la date n'avait pas été précisée.
Le porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas, a rappelé qu'"aucune interdiction d'appareils électroniques" en vol n'avait été annoncée par les Américains pendant l'échange de vendredi, sollicité par les Européens pour y voir plus clair dans les intentions de Washington.
L'UE est dans l'incertitude depuis qu'un porte-parole ministériel américain a déclaré que Washington envisageait d'interdire en cabine les ordinateurs portables, tablettes et autres appareils électroniques plus grands qu'un téléphone portable à bord des avions en provenance d'Europe.
Cette mesure de sécurité antiterroriste serait une extension d'une mesure déjà en vigueur depuis mars sur les avions en provenance de Turquie ainsi que de plusieurs pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (Egypte, Koweït, Emirats arabes unis, Arabie saoudite, Maroc, Qatar et Jordanie). Le Royaume-Uni avait emboîté le pas aux Etats-Unis pour les vols provenant de six pays : Turquie, Liban, Jordanie, Egypte, Tunisie et Arabie saoudite.
La mesure américaine était intervenue après que plusieurs responsables de la lutte antiterroriste avaient évoqué des projets de groupes jihadistes de confectionner des bombes ayant l'apparence de batteries d'appareils électroniques.
La Commission européenne a rappelé vendredi à Washington "la nécessité d'une action commune et coordonnée" dans le domaine de la sécurité, a précisé lundi M. Schinas.
"Comme prochaine étape, la Commission va accueillir des discussions de haut niveau, sur le plan politique et technique, avec les autorités américaines mercredi après-midi afin d'évaluer ensemble toute nouvelle menace et de travailler à une approche commune pour y répondre", a-t-il ajouté.
Interrogé sur l'éventuelle présence à cette réunion de John Kelly en personne, M. Schinas s'est contenté de répéter que la rencontre aurait lieu à "haut niveau".
Avec AFP