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Réunion entre le gouvernement et les syndicats sur la taxe pour les élections de 2020 au Burundi


Ministres et syndicats à la réunion dans l'une des salles du ministère de l'Intérieur à Bujumbura, le 25 janvier 2018(VOA/Christophe Nkurunziza)
Ministres et syndicats à la réunion dans l'une des salles du ministère de l'Intérieur à Bujumbura, le 25 janvier 2018(VOA/Christophe Nkurunziza)

Trois ministres sont venus discuter avec les syndicats du Burundi et de l’association des employeurs pour étudier les modalités de la contribution des fonctionnaires pour les élections de 2020.

Le gouvernement insiste sur des contributions volontaires alors que les syndicats parlent de contribution forcée.

Les ministre des Finances et de l'Intérieur appellent au sursaut national, car "personne, sauf les Burundais eux-mêmes, ne doit penser à la démocratie".

Mais le conseil de dialogue social a du pain sur la planche pour rapprocher les deux camps.

>> Lire aussi : Un impôt "volontaire" pour financer les élections de 2020 au Burundi

Les ministre de l'Intérieur, ceux des Finances et de la Fonction publique ont rencontré plus de 35 syndicats des travailleurs et l’association des employeurs du Burundi pour trouver une issue à la contribution des fonctionnaires et de tous les travailleurs du Burundi pour les élections de 2020.

Le gouvernement burundais indique que ces contributions doivent être volontaires, mais les syndicats voient déjà dans l’ordonnance - qui a été rendue publique en précisant les montants qui seront prélevés sur le salaire fixe des citoyens - une contribution forcée.

>> Lire aussi : Les Burundais contre l'impôt pour organiser l'élection de 2020

Pour le ministre Pascal Barandagiye, ceux qui ne veulent pas contribuer, n’ont qu’à le signaler à l’autorité compétente : "il n'y a rien qui est contraire aux droits de l’homme. Celui qui ne veut pas cotiser, il va s’exprimer, c’est ce que vous avez exprimé quand vous avez dit que le salaire est une propriété privée".

Il poursuit : "Par exemple, pour cette année, je vais donner mon salaire à ma belle-mère, ca se passe comme il l’a dit. Celui qui aura zéro franc sur son salaire, il ne va pas contribuer tout simplement."

Ministres et syndicats lors de la réunion au ministère de l'Intérieur à Bujumbura, le jeudi 25 janvier. (VOA/Christophe Nkurunziza)
Ministres et syndicats lors de la réunion au ministère de l'Intérieur à Bujumbura, le jeudi 25 janvier. (VOA/Christophe Nkurunziza)


Le représentant des travailleurs présent à la rencontre affirme que les cotisations des employés qui se font sans leur consentement peuvent avoir des retombées négatives chez les employeurs.

Selon Tharcisse Gahungu, représentant de la Confédération des syndicats du Burundi, le début du dialogue social avec tous les partenaires peut aboutir à des décisions consensuelles.

“On se trouve entre deux questions pertinentes : le salaire qui est payé avec retard ou le salaire qui est payé avec des contributions non-consensuelles. On devra trouver une solution", estime-t-il.

Pour lui, il faudrait que "les fonctionnaires bénéficient de leurs salaires juste à la fin du mois. Les ministres ont dit que les contributions étaient volontaires et les négociations vont continuer".

Ministres et syndicats lors de la réunion au ministère de l'Intérieur à Bujumbura, le jeudi 25 janvier. (VOA/Christophe Nkurunziza)
Ministres et syndicats lors de la réunion au ministère de l'Intérieur à Bujumbura, le jeudi 25 janvier. (VOA/Christophe Nkurunziza)



À la question de savoir quelle somme est nécessaire pour les élections de 2020, le ministre des Finances Domitien Nihokubwayo reconnaît que pour le moment, il ne connaît pas encore le montant total pour les prochaines élections.

“En tant que gouvernement, nous ne voulons pas collecter un excédent de fonds. Quant à la question de combien il nous faut, je vous dis directement qu'on n'a pas encore les estimations et nous y travaillons. Estimer les coûts des élections n’est pas chose simple", a-t-il déclaré.

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