Les deux pays se sont mis d'accord à Naypyidaw, la capitale birmane, "sur le document que devront remplir" les réfugiés, a indiqué le ministère des Affaires étrangères du Bangladesh.
Aucun calendrier n'avait jusqu'ici été avancé par les deux pays.
Pour les Nations unies, cette minorité musulmane a été victime d'une "épuration ethnique".
Sous pression sur la scène internationale, la Birmanie a promis de rapatrier les réfugiés s'ils peuvent prouver qu'ils habitaient auparavant en Birmanie.
D'après le communiqué du ministère des Affaires étrangères du Bangladesh, cinq camps doivent être construits dans l'Etat Rakhine, l'ouest de la Birmanie, où vivaient la grande majorité des Rohingyas.
Le Bangladesh qui accueille près d'un million de réfugiés rohingyas à sa frontière sud-est, dans ce qui est aujourd'hui le plus grand camp au monde, presse le gouvernement birman d'Aung San Suu Kyi de lancer le processus de rapatriement des réfugiés.
"Dans les jours qui viennent, les réfugiés pourront commencer à s'enregistrer. Le processus va pouvoir commencer", a expliqué à l'AFP Mohammad Sufiur Rahman, ambassadeur du Bangladesh en Birmanie. Ce dernier a toutefois écarté un retour des premiers Rohingyas fin janvier comme cela avait été annoncé: "c'est impossible".
De nombreuses associations caritatives et diplomates se demandent de toute façon si les Rohingyas traumatisés accepteront de rentrer chez eux.
La plupart des réfugiés rohingyas approchés par l'AFP à l'intérieur des camps confirment qu'ils ne souhaitent pas rentrer chez eux - leur village ont souvent été brûlés et leurs champs confisqués. Ils estiment également que l'Etat Rakhine n'offre pas de garantie de sécurité.
Victimes de discriminations, ils n'ont pas de papiers d'identité et ne peuvent pas voyager ou se marier sans autorisation. Ils n'ont accès ni au marché du travail ni aux services publics comme les écoles et hôpitaux.
Dans un pays marqué par un fort nationalisme bouddhiste, les musulmans rohingyas représentent la plus grande population apatride du monde depuis que la nationalité birmane leur a été retirée en 1982, sous le régime militaire.
Avec AFP