M. Davis "a fait écho aux propos clairs de la Première ministre concernant notre position légale sur Gibraltar et le fait que nous sommes déterminés dans notre soutien à Gibraltar", a déclaré le porte-parole, ajoutant que la rencontre avec Alfonso Dastis avait été "très amicale".
Le "Rocher", autre nom communément donné à Gibraltar, est au coeur d'une discussion houleuse entre Londres et Madrid depuis la publication vendredi du projet d'"orientation de négociations" de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Ce document stipule que l'Espagne devra donner son feu vert pour qu'un accord sur le Brexit puisse s'appliquer à ce territoire britannique.
La disposition inquiète des responsables politiques de Gibraltar qui craignent que Madrid puisse exclure l'enclave de tout futur accord commercial.
Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a lui assuré dimanche que "Gibraltar n'est pas à vendre".
M. Dastis s'est voulu rassurant lundi. "Nous ne voulons pas mettre d'obstacles aux relations avec le Royaume-Uni ni avec la population de Gibraltar", a-t-il déclaré lors d'un colloque à Madrid, soulignant que ce n'était pas dans l'intérêt de l'Espagne, qui veille aussi à protéger les habitants de la région frontalière de Gibraltar, dont 10.000 sont employés dans l'enclave.
M. Dastis a par ailleurs regretté l'absence "du traditionnel flegme britannique" après qu'un ancien chef du parti conservateur a comparé la dispute hispano-britannique sur Gibraltar à la guerre des Malouines contre l'Argentine.
"Cela fait 35 ans cette semaine, une autre Première ministre (Margaret Thatcher) a envoyé une force expéditionnaire à l'autre bout du monde pour défendre la liberté d'un autre petit groupe de Britanniques contre un autre pays hispanophone", a déclaré Michael Howard à la chaîne de télévision Sky News. "Je suis absolument sûr que la Première ministre actuelle (Theresa May) montrera la même détermination à se tenir au côté du peuple de Gibraltar", a-t-il ajouté.
Des propos que Londres s'est abstenu de critiquer. "Lord Howard essayait simplement de montrer notre résolution à protéger les droits de Gibraltar et sa souveraineté", a dit le porte-parole de Downing Street.
Avec AFP