"Ce dimanche, cela fera deux ans que le correspondant de RFI au Cameroun, Ahmed Abba, est détenu, accusé d'avoir collaboré avec le groupe djihadiste Boko Haram, alors qu'il n'a fait que son travail d'information", a déclaré RSF dans un communiqué.
Correspondant en langue haoussa pour RFI dans le nord du Cameroun, cible d'attentats du groupe djihadiste nigérian Boko Haram, le journaliste avait été arrêté le 30 juillet 2015 à Maroua (Extreme-Nord). Il a été condamné le 24 avril dernier à dix ans de prison ferme par le tribunal militaire de Yaoundé pour "non-dénonciation d'actes de terrorisme et blanchiment d'actes de terrorisme".
"Ahmed Abba n'a rien à faire derrière les barreaux, son dossier est vide", a ajouté dans le communiqué Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.
L'ONG a dénoncé une "parodie de justice" et demandé la libération du journaliste.
Après sa condamnation, les avocats d'Ahmed Abba ont fait appel. RFI a condamné le jugement prononcé contre "un journaliste qui n'a fait qu'exercer son métier".
Avec AFP