Le Parti libéral du président Abdoulaye Wade a renoncé, jeudi, à son projet de modifier la Constitution suite aux violentes manifestations des militants de l’opposition à Dakar et dans d’autres villes du pays. Le ministre de la Justice, Cheikh Tidiane, a informé les législateurs que les clauses de la Constitution relatives aux élections resteront inchangées.
Dans la capitale sénégalaise, ces manifestations avaient pris des allures d’émeutes. Des centaines de protestataires ont affronté les forces de l’ordre devant le bâtiment de l’Assemblée Nationale.
L’opposition estime que les amendements proposés par le Parti libéral sont, en réalité, une manœuvre permettant au Président Abdoulaye Wade de se maintenir au pouvoir. Le projet de loi prévoyait notamment de faire passer de 51% à 25% le pourcentage nécessaire pour se faire élire au poste de président, de même que la création d’un poste de vice président, poste qui, selon les opposants, serait taillé sur mesure pour Karim Wade, le fils du président.
Les Etats-Unis et la France avaient exprimé leurs préoccupations concernant les changements proposés par le parti au pouvoir au Sénégal.