La statue, haute de 17 mètres et demi, représente Vladimir Ier, Grand-prince du Xe siècle, considéré comme celui qui a converti au christianisme la Russie Kiévienne, Etat berceau de la Russie, de l'Ukraine et du Bélarus actuels.
"Le prince Vladimir est resté dans l'Histoire à jamais comme l'unificateur et le défenseur des terres russes, en homme politique visionnaire", a déclaré Vladimir Poutine lors d'un discours sous la neige.
"Aujourd'hui, notre devoir est de rester unis contre les défis et menaces contemporains en nous appuyant sur notre héritage spirituel", a-t-il ajouté, alors que la Russie célèbre vendredi le jour de l'Unité nationale.
Le projet, soutenu par l'Eglise orthodoxe, intervient alors que Vladimir Poutine fait de plus en plus appel dans ses discours au patriotisme russe, et fait référence au passé héroïque de la Russie et à ses racines chrétiennes conservatrices.
Cette statue d'un prince de la Russie Kiévienne - époque à laquelle Moscou n'existait pas - permet aussi de rappeller les liens historiques entre la Russie et l'Ukraine, deux pays aujourd'hui séparés par un fossé béant à cause du conflit entre Kiev et les séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine.
Le monument a suscité une forte controverse à Moscou, où les habitants ont mené une guerre de pétitions et où des heurts ont eu lieu entre opposants et militants pro-Kremlin autour du projet.
S'ils n'ont pas réussi à empêcher son installation, ses adversaires ont réussi à réduire sa taille - le monument devait à l'origine faire 30 mètres de hauteur - et modifier son emplacement, au départ prévu sur une colline surplombant la capitale.
Connu pour avoir tué son frère et eu, selon la légende, plus de 800 concubines, le prince Vladimir, sanctifié par l'Eglise orthodoxe, est également commémoré à Kiev par une statue mesurant 20 mètres de hauteur.
Avec AFP