Ildar Dadine, 34 ans, a été interpellé devant le siège de l'administration pénitentiaire russe (FSIN) avec une pancarte exigeant le limogeage de responsables de prisons, selon son épouse Anastassia Zotova.
"Il avait débuté son action solitaire de protestation à 10H30 (07H30 GMT) et ils sont venus lui demander son passeport. Il leur a dit avoir laissé son passeport à la maison alors ils l'ont interpellé" et conduit au commissariat, a déclaré Mme Zotova.
Ildar Dadine avait été détenu 15 mois dans un camp particulièrement dur de Sibérie et relâché fin février sur ordre de la Cour suprême.
Le cas de cet opposant au Kremlin est devenu emblématique quand il a dénoncé, dans une lettre publiée début novembre par le site Meduza, les "passages à tabac permanents, tortures, humiliations, insultes et conditions de détention insupportables" que lui faisaient subir ses gardiens.
Les autorités pénitentiaires ont démenti ses accusations mais le président Vladimir Poutine, informé en janvier, a ordonné une inspection des services pénitentiaires, sans toutefois lier ouvertement cette initiative à Ildar Dadine.
M. Dadine a été le premier citoyen russe condamné à de la prison en vertu d'une loi entrée en vigueur à l'été 2014, qui prévoit jusqu'à cinq ans de camp pour quiconque organise plus de deux manifestations non autorisées en l'espace de six mois.
En dépit de ces épreuves, cet ancien vigile, reconnu prisonnier politique par l'ONG Amnesty international, assure qu'il ne compte pas abandonner son combat contre Vladimir Poutine.
Avec AFP