Accompagné par son homologue tanzanien John Magufuli, le président rwandais a allumé une flamme du deuil au mémorial de Gisozi à Kigali. C'est à la mémoire de près de 800.000 personnes, des Tutsi en majorité et des Hutu modérées qui ont été massacrées, entre le 7 avril et le 4 juillet 1994 au Rwanda .
La flamme brûlera pendant 100 jours et le deuil officiel prendra fin le 4 juillet.
Une marche du souvenir et une veillée sont prévues. Paul Kagame s'exprimera au stade Amahoro de Kigali, en présence des représentants de nombreux pays et organisations.
Hommages du peuple américain
Le secrétaire d’état américain, John Kerry, a, dans un communiqué, exprimé les hommages du peuple américain à plus de 800.000 hommes, femmes et enfants sauvagement assassinés dans le génocide rwandais, il y a vingt-deux ans.
"Nous pleurons ces vies innocentes perdues, pour les familles et les amis qui ne les oublierons jamais, et pour les survivants qui souffrent à la fois comme victimes et témoins de l'un des actes audieux les plus indicibles de notre époque", indique le texte.
Les États-Unis réitèrent, par la même occasion, leur profondément engagement à prévenir toute nouvelle horreur des atrocités de masse et le génocide de se produire.
Le gouvernement américain continuera à travailler avec le peuple rwandais et la communauté internationale enfin d'amener devant la justice les responsables de ces actes odieux, précise le texte.
22 ans après, les Rwandais se rappellent encore de cette tragédie qui s’était abattue sur le pays des mille et une collines. Pour qualifier ce qui s’était passé de crime de Génocide, les Nations Unies avaient envoyé un enquêteur sur place. Ibuka", "souviens-toi" et VOA Afrique se souvient avec une archive sonore de l’interview accordée en juillet 1994 à Idriss Fall par le professeur René Dégni Ségui qui a "estimé au regard de la convention du 9 décembre 1948 que ces massacres constituaient un génocide".