"Nous sommes prêts, nous avons assez de fonds, nous avons déjà enregistré les électeurs", a déclaré M. Kalisa Mbanda, président de la Commission électorale nationale du Rwanda (NEC), devant des journalistes et des diplomates.
La question posée aux Rwandais lors du référendum sera la suivante, a précisé M. Mbanda: "Êtes-vous d'accord avec la Constitution de la République du Rwanda telle que révisée pendant l'année 2015 ? Oui ou non".
Le Conseil des ministres a fixé mardi au 18 décembre ce référendum devant ratifier la réforme constitutionnelle adoptée le 17 novembre par le Parlement. Les Rwandais se trouvant à l'étranger voteront la veille.
Le peu de temps écoulé avant le référendum a été dénoncé par le Parti démocratique vert, petit parti d'opposition et seule formation politique du pays à s'opposer à cette réforme, qui a en conséquence renoncé à faire campagne pour le Non.
La NEC a commencé à préparer ce référendum bien avant cette semaine car "lorsque le Parlement débattait de (la réforme constitutionnelle), il était clair qu'un référendum allait avoir lieu", a expliqué M. Mbanda.
Des agents de la NEC sont déjà sur le terrain pour distribuer à la population des "documents montrant les changements apportés à l'ancienne Constitution", a précisé Charles Munyaneza, le secrétaire exécutif de la Commission électorale.
Quelque 6,4 millions d'électeurs rwandais, dont 46% d'hommes et 54% de femmes, voteront dans les quelque 2.300 bureaux de vote déployés dans le pays, selon la NEC.
Le Sénat rwandais a adopté à l'unanimité le 17 novembre, après la Chambre des députés fin octobre, une réforme de la Constitution de 2003, dont une des principales clauses permet au président Kagame de briguer un nouveau mandat en 2017 - ce que ne lui permet pas le texte actuel - et de potentiellement diriger le pays jusqu'en 2034.
Afin d'être définitivement adoptée, cette réforme doit être soumise à un référendum dont l'issue laisse peu de place au doute compte tenu de la faiblesse de l'opposition.
Elu président en 2003 et réélu en 2010, M. Kagame dirige de fait le Rwanda depuis que sa rébellion tutsi a mis fin au génocide en 1994 et chassé les extrémistes hutu du pouvoir.
Avec AFP