"Trop de sang a déjà coulé depuis deux ans. Il est essentiel que toutes les parties prenantes de la nation unissent immédiatement leurs efforts pour retrouver la paix", écrit sur Instagram Sadio Mané, attaquant vedette et buteur des "Lions", surnom de l'équipe nationale. Mané appelle "à préserver notre jeunesse (au Sénégal), notre première richesse".
Abdou Diallo, défenseur de Leipzig, en Allemagne également, a regretté sur Twitter que "le sang coule à flot et la situation se dégrade" dans le pays. Il a convié "ceux qui peuvent régler les choses" de le faire "au plus vite indépendamment des opinions personnelles" car "des vies sont en jeu".
Un appel similaire est venu de l'attaquant Famara Diedhiou, de Grenade, un club de deuxième division espagnole promu cette année en Liga. Il s'est dit sur le même réseau social "pour le calme et la paix" au Sénégal qui "a toujours été un pays de référence en Afrique mais partout dans le monde". Or, "trop de sang coule, le sang de nos propres frères".
M. Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et opposant radical au président Macky Sall, a été condamné jeudi par une chambre criminelle de Dakar à deux ans de prison ferme pour avoir poussé à la "débauche" une jeune femme de moins de 21 ans.
La cour l'a en revanche acquitté des charges de viols et menaces de mort pour lesquelles il était jugé. La décision paraît, au vu du code électoral, entraîner l'inéligibilité de M. Sonko à l'élection présidentielle de 2024. M. Sonko n'a cessé de nier les accusations en criant à la machination du pouvoir pour l'écarter de la présidentielle.
Les violences entre jeunes et forces de l'ordre qui ont éclaté après le verdict ont officiellement fait neuf morts. Une vingtaine de civils avaient déjà été tués depuis 2021 dans des troubles largement liés aux ennuis judiciaires de M. Sonko.
Au Sénégal, tenant du titre de la Coupe d'Afrique des nations, premier trophée remporté par la sélection nationale de football en février 2022 au Cameroun, les joueurs de l'équipe nationale sont adulés.
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