TEMPE, Arizona, 14 mai (Reuters) - Jeb Bush, probable candidat à l'investiture républicaine en vue de l'élection présidentielle de 2016 aux Etats-Unis, a pris un peu ses distances avec son frère, l'ancien président George W. Bush, en déclarant jeudi qu'avec le recul, il n'aurait pas envahi l'Irak en 2003.
"Sachant ce que nous savons maintenant, je ne me serais pas engagé, je ne serais pas allé en Irak", a-t-il dit lors d'un entretien accordé à la chaîne télévisée Fox News. Jeb Bush, décrit par les démocrates comme un clone de son frère, a expliqué qu'il avait jusqu'à présent eu du mal à prendre ses distances avec l'invasion de l'Irak non pas en raison de son héritage familial, mais parce qu'en tant que gouverneur de Floride, il avait dû annoncer à de nombreuses familles la mort de leurs enfants.
"C'est très dur pour moi de dire que ces vies ont été perdues pour rien", a-t-il dit. "En fait, elles ne l'ont pas été. Nous avons la plus grande armée du monde." En prenant ainsi ses distances avec la guerre en Irak, Jeb Bush s'aligne sur les positions d'autres candidats républicains, à l'image de Carly Fiorina, qui a qualifié mercredi d'"erreur" l'invasion de 2003.
"Nous savons que nos renseignements étaient faux", a-t-elle déclaré à des journalistes. "Sachant que les renseignements étaient faux, c'est une erreur d'y aller."