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Sanctions contre des responsables après le meurtre de quatre détenus en Guinée


Des policiers guinéens, Conakry, 11 octobre 2015
Des policiers guinéens, Conakry, 11 octobre 2015

Le gouvernement guinéen a annoncé des sanctions contre des responsables administratifs et de sécurité après le lynchage par une foule en colère de quatre détenus accusés d'avoir tué un vendeur d'or.

Les quatre hommes, accusés par la foule du meurtre de ce vendeur d'or, Kaba Camara, le 1er novembre à Kouroussa, ont été tués dimanche dans cette ville aurifère de l'est de la Guinée.

Ils avaient été extraits de la prison civile où ils étaient détenus par des habitants s'opposant à leur éventuelle libération, selon un communiqué du gouvernement et des sources locales.

A la suite de cet incident, "M. Dramane Condé, préfet de Kouroussa, est révoqué de ses fonctions pour fautes lourdes", a indiqué le gouvernement dans un communiqué lu lundi soir sur la radio publique.

"Le chef d'escadron de la gendarmerie, le commandant Mohamed Wonkifong Camara, est démis de ses fonctions", ajoute le communiqué, et la même sanction frappe "le commissaire central de police de Kouroussa, le commissaire divisionnaire Alhassane Baldé".

Le juge de paix de Kouroussa, Aboubacar Kourouma, est également suspendu.

"Le gouvernement a pris toutes les mesures pour que les enquêtes en cours soient diligentées, les coupables identifiés et la loi appliquée dans toute sa rigueur", selon le communiqué qui ne donne pas plus de détails.

Seize personnes avaient été arrêtées après le meurtre de Kaba Camara et leur jugement avait commencé vendredi.

La prison civile de Kouroussa avait ensuite été attaquée dimanche matin par la foule en colère après que des habitants ont appris que "la justice s'apprêterait à libérer de grands bandits", dont les quatre détenus accusés d'avoir tué M. Camara, avait expliqué à l'AFP une source de sécurité locale.

Ces quatre détenus ont été "battus à mort" et l'un d'eux a été "brûlé vif", avait affirmé à l'AFP Alseny Bah, un étudiant habitant Kouroussa.

Avec AFP

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